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2011-2012

Fusain sur papier de murier

Bernard Pierron




Ces pierres fantômes, ou plutôt les dessins qui les évoquent, ont mis longtemps à voir le jour : destinées à dialoguer avec les vénérables pierres de la chapelle Saint-Julien où j’expose prochainement, ils renvoient à des impressions de voyages engrangées plus de quinze ans auparavant, qui reposaient sagement en attendant qu’une technique adaptée leur permette de prendre forme.
Or, la modulation de points retenant la lumière utilisée dans les grands dessins pouvait convenir au projet de leur restitution, aux différences près de matière et de dimensions. _ A leur origine, la traversée d’interminables étendues de pierres dévorées par une lumière implacable, dissolvante, déréalisant les plus énormes masses de rochers.
Puis, à ces images persistantes se sont agrégées, quelques années plus tard, celles d’autres pierres, taillées, appareillées, auxquelles la lumière ôtait toute apparence de pesanteur : des édifices colossaux semblant en lévitation, et leurs éléments littéralement flotter dans l’air lumineux… Quasi absentes, sans poids, sans volume, sans forme certaine et pourtant bien présentes : des anti-pierres, en quelque sorte.



Rêve de pierre 2

Rêve de pierre 3

Rêve de pierre 4

Rêve de pierre 5

Rêve pierre 6

Rêve de pierre 7

Rêve de pierre 8

Rêve de pierre 9